La Loire, une artère vitale :
La Loire, une artère vitale :
Depuis Roanne jusqu'à Saint Nazaire, la Loire fut pendant des siècles, un axe important pour le transport des marchandises (bois, vin, charbon, chaux, céramiques, armes voir des passagers comme Madame de Sévigné).
On se servait de bateaux à fond plat : des futeaux, des sapines, des gabarres.
Ne pouvant remonter la Loire, les sapines étaient démolies en arrivant à destination et vendues comme bois de chauffe (les bateliers bien souvent revenaient à pied).
Les chantiers de construction étaient nombreux : Artaix avait son chantier, ainsi que son auberge car la navigation de nuit était impossible.
La Loire en crue devenait dangereuse.
En 1601, une des 3 gabarres du roi Henri IV transportant la dot de Marie de Médicis heurta un tronc d'arbre, se disloqua et sombra avec son précieux contenu.
En 1688 et en 1749, des registres notariaux relatent 2 naufrages entre les Brenons et Artaix.
Une ancienne voie, partant d'Orléans, Decize, Digoin et dans Marcigny, elle offrait une bifurcation en traversant la Loire par le Bac du Port d'Artaix,
on pouvait soit rejoindre Roanne (rive gauche)
ou prendre la direction de Changy. La Paacaudiere et Lapalisse.
D’autres fois, le fleuve changeait son cours
et demeurait dans le nouveau lit qu’il s’était créé.
C’est ainsi que, dès le début du 18e siècle,
la Loire s’éloigna peu à peu de Marcigny
pour aller, en 1638, occuper précisément le lit de la Riole actuelle
elle y demeura 55 ans, de 1638 à 1693.
À cette dernière date (en 1693) à l’occasion d’une formidable crue,
elle quitta Marcigny pour toujours
et vint se placer aux abords immédiats de Chambilly,
là où elle coule encore aujourd’hui.
Avant la construction des barrages
qui ont participé à la régulation de son cours, la Loire, lors des crues, devenait souvent un torrent impétueux emportant tout sur son passage et creusant de profonds ravins dans les terres qu’elle submergeait.
Une fois le fleuve rentré dans son lit, ces cavités ne s’asséchaient plus et constituaient alors de véritables zone eaux (Lac de St Martin) entre le port d'Artaix et en face St Martin du Lac)
La Riole, bien connue des pêcheurs, n’a pas d’autre origine : c’est une longue pièce d’eau, creusée comme une rivière, et située à mi-chemin entre Marcigny et le port d’Artaix.
Artaix, le Port et le Bac pour franchir la Loire :
Avant 1838, lorsqu’on ne la traversait pas dans les gués, on franchissait la Loire dans des bacs, reliés par une corde à un câble métallique tendu entre les deux rives du fleuve.
Ces bacs, de forme plate, étaient suffisamment vastes pour recevoir deux chariots à la fois.
Dans la région, il y en avait un au port d’Artaix et un autre à Chambilly.
Ancienne café/auberge au port d'Artaix
Dans les années 60, les anciens de loin dégusteront la friture de Loire
et les plus jeunes apprennent à nager au port.
Au Port d'Artaix, pour traverser la Loire et se rendre à Marcigny,
il fallait prendre le « bac »
en effet, il n'y avait pas de pont à Chambilly, a Artaix, à Melay et pas à Iguerande.
Le grand bac appelé « charrière » servait à passer les chars, les charrettes et les voitures à cheval.
Le petit bac était utilisé par les piétons et les cyclistes.
En construisant
un pont à Chambilly,
un pont à Iguerand
et en creusant le canal de Roanne à Digoin,
l'activité du port diminua et cessa définitivement en 1959.
À l’extrémité ouest du pont, du côté de Chambilly, s’élevait une petite maisonnette où logeait le gardien chargé de percevoir les redevances fixées pour la traversée.
Chambily un Pont atypique
Suite à la publication le 13 mai 1836 du décret royal autorisant sa construction, le pont suspendu à péage fut inauguré à Chambilly et mis en service le 17 septembre 1838.
Premier pont à cable à être construit sur la Loire, il comportait plusieurs arches. Son tablier de bois était supporté par de gros câbles métalliques réunis en faisceaux.
La concession du pont en fil de fer fut rachetée par l’Etat en 1891.
Cet ouvrage fut détruit dans la deuxième décennie du XXe siècle.
Aux environs de 1885-1890, les lavandières étaient nombreuses à Marcigny. La Loire avait leurs faveurs. Elles allaient alors s’installer commodément près du pont de Chambilly, sur les bords du fleuve aux eaux claires, d’où le linge revenait d’une éclatante blanche
Nouveau Pont de Chamnilly
Pont d"Iguerand
Construction d'une chaussée submersible entre Marcigny et Chambilly (1841-1843)
puis travaux pour la rendre insubmersible (1847-1848).
Projet de relèvement de la chaussée aux abords du pont de Chambilly (s. d., 1849, 1857).
Construction de la route, à Chambilly, entre la Loire et le canal de Roanne à Digoin sur 383 m de long (1849-1852), et au-delà de la Loire sur 3 311 m de long (1837-1839).
Établissement d'une chaussée d'empierrement entre le pont du canal de Roanne et la sortie du bois de Céron sur 3 842 m de long (1838-1840).
Installation d'arrêts dans les fossés au-delà du pont du canal de Roanne (1843-1844).
Construction de la route entre le bois de Céron et le chemin des Grelons sur 2 274 m de long (1839-1841) et entre le chemin des Grelons et le département de la Loire (1841-1850).